Notre cabinet a accompagné de novembre 2014 à mai 2016 un éditeur de logiciels d’audit et de contrôle interne dans ses restructurations successives. L’éditeur avait trouvé des investisseurs prêts à accompagner le développement d’une de ses activités. Compte-tenu du nombre important d’associés dans la structure d’origine – situation liée au financement « TEPA », les restructurations ont eu pour objet de simplifier l’organigramme du groupe, sortir certains actionnaires, puis filialiser l’activité à financer, tout en conservant l’activité ancienne et ses multiples actionnaires.
L’ampleur des opérations juridiques qui ont dû être mises en œuvre pour permettre cet apport de fonds dédié souligne la difficulté d’un capital social émietté. En cas de levée de fonds notamment auprès de « love-money », club d’investisseurs/business angels, il y a lieu de regrouper les intervenants au sein d’une holding d’investissement, quand cela est possible. Le chef d’entreprise aura ainsi un seul interlocuteur, et pourra plus facilement mobiliser le vote de ses actionnaires-partenaires. A contrario, être dans l’incapacité de les fédérer peut avoir un impact fortement négatif sur la valeur d’une société. Un repreneur ou un industriel n’offrira à terme une sortie que si au moins 95% du capital peut changer de mains.