Les reprises cette année ont porté sur des secteurs très variés et notamment l’équipement industriel (traitement de l’air comprimé), l’informatique (solution clients légers), la restauration, le bien-être et les spectacles.
Dans les tendances du marché, nous notons l’utilisation de la SARL plutôt que de la SAS au niveau de la holding. La SARL présente l’avantage de limiter les coûts tout en permettant au chef d’entreprise de s’offrir une protection sociale au moins aussi intéressante qu’en tant que président de SAS, via les contrats Madelin. En revanche, lorsqu’il y a plusieurs repreneurs, la SARL ne permet pas de proposer un pacte d’associés très efficace, compte tenu du caractère très intuitu personae de cette société et du régime légal assez contraignant. En revanche le contrôle conjoint de la SARL par deux ou trois repreneurs s’accompagne d’un risque de blocage pour les décisions à prendre et les associés n’ont d’autre choix que de s’entendre, s’ils n’ont pas de pacte. Conclure des promesses de cession ou d’achat sur les parts de la SARL peut être une alternative crédible. Encore faut-il que cela puisse correspondre à la réalité économique : un des repreneurs peut-il assurer la liquidité des autres ? C’est plus particulièrement le cas lorsqu’un associé détient une participation plus importante que les autres, ou présente une connaissance ou un savoir-faire indispensable à l’entreprise. Il peut lui revenir de reprendre l’entreprise (à terme ou en cas de blocage), s’il parvient à mobiliser de nouveaux fonds sur sa personne.